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Bâti ancien : comment réhabiliter sans dénaturer

Les constructions anciennes sont complexes à réhabiliter énergétiquement. Il est important de bien connaître les caractéristiques architecturales et le comportement thermique de chaque construction avant d’entreprendre des travaux de rénovation. Dans le cadre d’EcoTransFaire, projet transfrontalier d’économie circulaire, le CAUE 54 (Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement de Meurthe-et-Moselle) a réalisé une étude sur la réhabilitation énergétique optimale du patrimoine ancien.

Le bâti rural ancien se caractérise par des espaces tampons (combles, granges) importants qui protègent les espaces de vie de l’impact immédiat de l’extérieur (froid et chaleur). Les matériaux utilisés sont locaux, issus du sous-sol et de la forêt. Les murs sont en pierre et/ou moellons. Ils sont épais, d’au moins 50 cm, couverts par un enduit à la chaux qui protège la maçonnerie. Les planchers en bois désolidarisés expliquent l’absence de ponts thermiques entre les niveaux. La charpente de type traditionnel permet un accès aux combles.

façade-pierre

une réhabilitation de maison en pierres

Les fenêtres sont de petites surfaces pour lutter contre le froid, elles sont plus hautes que larges pour laisser la lumière pénétrer profondément dans l’habitat et ne sont pas étanches à l’air, assurant ainsi un renouvellement d’air, indispensable à la respiration des habitants et du bâti.

Une réhabilitation non adaptée peut avoir des conséquences sur le bâti

« Pour les propriétaires, l’enjeu de la réhabilitation de maisons anciennes – avant 1948 – est double: ils veulent rénover l’habitation selon leurs envies tout en conservant le patrimoine et en gardant le confort thermique de ces vieilles bâtisses. Naturellement, les habitations traditionnelles possèdent un taux d’humidité maîtrisé, une faible dispersion des températures et une certaine inertie thermique. Une réhabilitation non adaptée peut avoir des conséquences importantes sur le bâti. » explique Florence Maire, chargée de mission Qualité de la construction.

plan

La chaleur entre moins vite dans les bâtiments anciens. Quelle que soit la saison, la dispersion des températures reste faible. Pendant les pics de chaleur, la température intérieure augmente moins et moins rapidement que la température extérieure. Cela s’explique par la forte inertie des matériaux. Or, les modifications « modernes » (isolation des murs par l’intérieur, création ou agrandissement de baies vitrées en façades exposées au soleil,…) ont tendance à limiter ce déphasage.

Quelques conseils pour une réhabilitation optimale:

1. Isoler les combles reste la priorité d’une réhabilitation. La toiture est le lieu principal des déperditions thermiques. Dans les maisons anciennes, les combles sont généralement accessibles ce qui permet d’isoler le plancher plutôt que les rampants. Il est toujours préférable d’isoler au plus près du volume chauffé. Cette technique permet également de maintenir l’aération des bois de charpente et des supports de couverture tout en conservant le rôle de zone tampon de cette partie de l’habitat.

2. Placer des portes isolantes entre un volume chauffé et un volume non chauffé (cave, grenier,…). En traitant les zones intermédiaires entre espace chauffé et non chauffé – portes de garage, de grenier – on limite les sources de déperdition de chaleur et d’inconfort.

3. Utiliser des matériaux perspirants laissant passer la vapeur d’eau et denses (avec une forte inertie thermique). De 25 à 30 cm de laine de bois ou de ouate de cellulose apportent un vrai confort et permettent de réelles économies

hygrométrie4. Isoler les murs est rarement approprié. L’isolation par l’extérieur ne convient pas pour des raisons évidentes de respect du patrimoine. Et, l’isolation par l’intérieur satisfait rarement pour des raisons techniques. Elle fait perdre l’inertie thermique des parois, et peut entraîner la détérioration du bâti. Les murs extérieurs isolés se retrouvent en zone froide avec un risque important de condensation dans la pierre.

5. Remplacer les menuiseries simple vitrage par du double vitrage. Ceci permet de diminuer efficacement les déperditions de chaleur. Pour conserver le caractère patrimonial de la bâtisse, le bois est tout indiqué. Une alternative au remplacement consiste à poser une seconde fenêtre étanche au nu intérieur du mur.

6. Jouer sur l’effusivité des matériaux. Un enduit chaux- chanvre intérieur de 4 à 6 cm d’épaisseur permet de supprimer l’effet de paroi froide sans modifier l’équilibre hygroscopique, tout en conservant le bénéfice de l’inertie des murs.

Information complémentaire sur l’étude réalisée par EcoTransFaire
Pour connaître les caractéristiques architecturales et les réactions énergétiques de chaque mode de construction, le CAUE a réalisé une étude intitulée « Patrimoine et Énergie ». Depuis 2012, quatorze maisons en Meurthe-et-
Moselle ont subi des audits énergétiques et un suivi de leur fonctionnement: audit énergétique, recherche de faiblesses à la caméra thermique IR, tests d’étanchéité à l’air, simulation thermique dynamique, campagnes de mesures de la qualité de l’air intérieur,…

EcoTransFaire
logo-ecotransfertDans un contexte géographique et économique particulier, EcoTransFaire apporte des solutions responsables, locales et globales aux problématiques du bâti dans la Grande Région. Ces solutions répondent à la fois aux exigences du marché en matière de logement et aux législations environnementales, tout en formant les travailleurs et en accompagnent les entreprises dans cette nouvelle voie. EcoTransFaire s’adresse, dans le cadre d’une économie circulaire, à tous les acteurs de la filière de l’écoconstruction et de l’écorénovation.

Le projet se structure en 4 piliers:
1. Le pilier « entreprises » a pour objectif de mettre en réseau les acteurs économiques locaux (TPE, PME et artisans).
2. Le pilier « commanditaires » accompagne les donneurs d’ordre, collectivités ou particuliers.
3. Le pilier « filières » est chargé de créer des filières locales de productions de matériaux écologiques ou recyclés et des filières économiques durables autour de la problématique des déchets de chantier.
4. Le pilier « emploi et formation » met en réseau les acteurs transfrontaliers de l’emploi, de l’insertion et de la formation professionnelle.

EcoTransFaire est financé par le Fonds européen de développement régional (FEDER), par des fonds propres des douze opérateurs-partenaires issus de ces régions et par des cofinancements publics des trois pays (Ministère du Développement Durable et Infrastructures luxembourgeois, Région wallone, Etat français et région Lorraine).

Pour plus d’information sur le projet: +33 685 231 873
www.ecotransfaire.eu

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